Actualité mise à jour le 15 Fév. 2018 à 11:55:59
Publié initialement le 15 Fév. 2018
Gazawa, petite localité au sud de Maroua, est remarquable pour le dynamisme de ses populations ; aussi est-ce sans surprise qu’un partenaire du PADMIR, le Crédit du Sahel en l’occurrence, y ait installé une caisse. Celle-ci a naturellement bénéficié de certains appuis du Projet, et le moins qu’on puisse dire est qu’elle se porte bien. C’est en tout cas l’appréciation de Mme Abdou Djenabou, Chef de terre de l’arrondissement. Interview.
1- Votre jugement global sur la caisse de votre unité de commandement ?
La caisse villageoise de Gazawa joue un rôle très important dans la lutte contre la pauvreté, parce que depuis qu’elle existe, elle aide vraiment les populations en leur octroyant des petits crédits pour pouvoir mener à bien leurs activités génératrices de revenus.
2- Comment les choses se passent-elles concrètement ?
Tout se passe en fait très bien, je peux vous l’affirmer. Il ya un bureau qui dirige la caisse, et en qui les populations membres font vraiment confiance : les adhésions se multiplient au jour le jour.
3- En tant qu’autorité administrative, n’êtes-vous pas envahie par des plaintes relatives à des questions de crédits non remboursés, comme cela se voit souvent ailleurs ?
Franchement, il n’y a pas encore de cela avec cette caisse-ci !
4- Comment vous impliquez-vous personnellement dans cette réussite de la caisse dans la lutte contre la pauvreté ?
Je sensibilise, le coordonne, je vais de village en village expliquer le bien fondé de cette caisse, parce que sans cette caisse caisse-là personne ici ne peut avoir même 1000F ! Et les gens en comprennent l’importance et l’utilité, surtout en cette période où les semis vont bientôt commencer : les femmes doivent aller prendre des petits crédits pour acheter semences et engrais.
5- Justement, il ne semble être question ici que des femmes, et les autres, les hommes, les jeunes ?
C’est vrai, pour l’instant il ya plus de femmes que d’hommes à la caisse de Gazawa. Elles ont déjà adhéré par centaines. Vous savez, en général les femmes sont plus fiables. D’abord elles prennent généralement des crédits raisonnables, l’essentiel, par rapport aux hommes ; ensuite, ici la présidente de la caisse est en même temps responsable de la coopérative locale, c’est tout dire.
6- Et les jeunes alors ?
Il ya déjà un conseil de développement des jeunes à Gazawa, dont le président passe ces temps-ci de village en village expliquer l’utilité de la caisse. Résultat : de plus en plus de jeunes viennent aussi adhérer.
7- Des souhaits pour cette caisse ?
Que les responsables de la faîtière suivent de prés les activités pour voir si tout marche selon les normes, en renforçant les capacités des agents de la caisse en conséquence. Enfin, pour le moment cette seule caisse suffit, mais avec le temps il faudrait vraiment envisager d’en créer une autre. Vous l’avez remarqué l’arrondissement est si vaste !
Propos recueillis à Gazawa par Clément ESSIANE.